Les 4 Vérités

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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

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Écoles : vont-elles vraiment aussi mal ? - Jean-Michel Blanquer est l'invité des 4V du 2 mai 2024
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Écoles : vont-elles vraiment aussi mal ? - Jean-Michel Blanquer est l'invité des 4V du 2 mai 2024
Cinq ans au ministère de l’Éducation… C’est le record de longévité réalisé par Jean-Michel Blanquer pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Remercié puis remplacé par l’historien Pap Ndiaye en mai 2022, ce dernier s’était finalement retiré de la vie politique. Aujourd’hui, l’ancien ministre de l’Éducation semble bien déterminé à revenir dans la course grâce à Terra Academia, une nouvelle école de la transformation écologique en partenariat avec Veolia. Implantée à Paris, à Arras et bientôt dans le Calvados, cette institution, fruit de la vision éducative de Jean-Michel Blanquer, vise à révolutionner l'apprentissage en intégrant les enjeux environnementaux au cœur de son programme. Avec une approche holistique, Terra Academia promet de former les futurs leaders conscients et engagés pour un avenir durable. « Le but c’est de former aux métiers dont on a besoin pour la transformation écologique […] il va y avoir 400 000 emplois créés autour de ces sujets […] il s’agit de regarder les besoins locaux et de voir quelles formations sont nécessaires et de le faire avec les acteurs locaux » explique notre invité ce jeudi 2 mai 2024.  Le titulaire du record de longévité au ministère de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, connaît les défaillances et les problèmes de l’école par cœur, entravée d’incidents en faits-divers, de drames et d’atteintes à la laïcité. En effet, l’école de la République est aux abois. Pour l’ancien ministre de l’Éducation, elle est « le reflet de ce qu’il se passe dans la société ». « Il faut toujours une grande fermeté par rapport aux problèmes de violence ou d’atteinte à la laïcité. C’est la ligne que j’ai poussée à partir de 2017. Il ne faut jamais montrer le moindre infléchissement par rapport à ça » défend cet ancien ministre inflexible quant à la politique à adopter. Caractérisé par une série de réformes ambitieuses visant à moderniser le système éducatif français, de la refonte du baccalauréat à la promotion de l'inclusion scolaire, Jean-Michel Blanquer n’a jamais cessé d’employer la fermeté et la discipline pour préserver l'excellence académique des jeunes recrues sur les bancs de l’école. Une politique souvent controversée et jugée archaïque, à l’image de certaines de ses initiatives comme la réforme des lycées et la loi Blanquer pour une école de la confiance visant à rendre l'instruction obligatoire jusqu'à 16 ans et complétée par l'obligation de formation jusqu'à l'âge de 18 ans. Alors, celui qui a pendant longtemps imposé le « pas de vague » a-t-il perdu cette bataille disciplinaire ? « C’est une lutte permanente […] on a augmenté la culture du signalement, on a créé des équipes pour venir en appui des établissements […] tout ceci ne résout pas tout du jour au lendemain » commente l’ancien ministre. La laïcité dans les établissements scolaires est-elle en danger ? Plusieurs épisodes alarmants se sont multipliés ces dernières semaines. Et le cas du proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel à Paris, parti en retraite anticipée après avoir été menacé de mort par trois élèves qui refusaient d’enlever leur voile, en est le parfait exemple. Très attaché à la laïcité, Jean-Michel Blanquer appelle l’institution à ne pas céder. « Le sujet est très grave […] heureusement il y a des choses qui fonctionnent en France. Il ne faut pas faire un tableau catastrophique de tout. Maintenant sur les faits réels, ils sont scandaleux, honteux, cela nécessite donc de les prendre à bras le corps » affirme notre invité qui n’a jamais dévié de cette ligne intransigeante.  Profs : formés au rabais ?  Lorsqu’il était encore en responsabilité, Jean-Michel Blanquer avait pris des mesures concernant la condition des enseignants. Il avait œuvré entre autres à soutenir et valoriser le métier. Parmi ce set de mesures, on compte l'augmentation des salaires des professeurs débutants, visant à attirer les talents vers les salles de classe. Ce dernier a également lancé des programmes de formation continue pour permettre au corps enseignant de développer leurs compétences professionnelles tout au long de leur carrière. De plus, Jean-Michel Blanquer a encouragé la mise en place de dispositifs visant à réduire leur charge administrative afin de leur permettre de se concentrer davantage sur leur mission première : l'enseignement et l'accompagnement des élèves. L’ancien ministre avait également durci les conditions d’admission au poste avec la mise en place du concours des professeurs à bac +5 . Une exigence qui devrait prochainement être revue à la baisse à bac +3 pour faire face à la pénurie de postulants, souvent remplacés au débotté par des contractuels recrutés à la va-vite à la rentrée. L’Éducation nationale brade-t-elle la formation des enseignants ? « Ce qui est très important c’est de susciter de l’attraction et de la vocation […] ce qui est important c’est qu’ils soient formés par la suite » pondère notre invité qui défend « les savoirs fondamentaux et la capacité à transmettre ».  Le laboratoire de la République que Jean-Michel Blanquer préside vient de sortir. « Europe, maîtriser notre avenir », un ouvrage collectif gratuit sur internet qui tombe à point nommé à l’aube des élections européennes. Et ce dernier semble favorable à la ligne de conduite de la majorité qui souhaite réarmer l’Europe : « Sur la question de la défense, on a besoin d’avoir une beaucoup plus grande coordination européenne, d’être capable d’être un pilier européen de défense vu les menaces considérables qu’il y a aujourd’hui » explique notre invité.
Jean Lassalle, le retour dans l'arène... Jean Lassalle est l'invité des 4V du 1er mai 2024
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Jean Lassalle, le retour dans l'arène... Jean Lassalle est l'invité des 4V du 1er mai 2024
C’est la tête de liste de l’Alliance rurale, en lice pour les européennes le 9 juin prochain… Jean Lassalle, ancien député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, y est associé avec la Fédération nationale des chasseurs. Après avoir déserté l’arène politique pendant deux ans, le président de Résistons revient dans la course pour représenter les territoires ruraux, soutenir la condition paysanne mais pas seulement : « Il faut répondre à des questions précises telles que la transmission d’entreprise » ajoute notre invité au micro de Thomas Sotto ce mercredi 1er mai 2024. Alors, est-ce une candidature exclusivement tournée vers les campagnes ? Fervent défenseur « des Français qu’on ne consulte plus sur rien », Jean Lassalle avait marqué les esprits en 2013 en s’élançant dans un incroyable tour de France à pied. L’occasion pour lui d’alerter la classe politique sur « le malheur qui frappait ces territoires » en marge des grandes villes. Aujourd’hui, le constat reste le même : « Nos campagnes veulent vivre et il n’y a plus rien. Il n’y a plus de service public » dénonce l’ancien député centriste qui pointe du doigt les déserts médicaux.  Ce dernier a l’ambition de porter la voix des chasseurs et des ruraux à Bruxelles en créant « un mouvement de résistance puis un mouvement d’opinion » pour faire bouger les lignes. Parmi les noms célèbres dans le sillage de l’Alliance rurale, l’ancien rugbyman international de l’équipe de France, Louis Picamoles, avait été approché pour représenter la liste. Mais c’est finalement Jean-Pierre Garuet-Lempirou, un autre pilier mythique et ancien athlète du XV de France, qui entrera dans cette mêlée politique. Malgré ses larges épaules, il ne semble pas faire le poids dans les sondages, porté à un maigre score bien loin des 5% escomptés pour obtenir des élus. Accusé par certains de grappiller des électeurs à Jordan Bardella pour le faire tomber en dessous de 30%, d’autres le soupçonnent de faire du Macronisme déguisé. « Il n’y a pas eu opposant plus virulent » affirme Jean Lassalle. Alors concrètement, comment l’ancien député compte-t-il concilier ruralité, défense des chasseurs et impératif environnemental ? Sans langue de bois, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, n'avait pas hésité à égratigner en février dernier les Écologistes qu’ils considèrent comme « les plus cons du monde ». Plus pondéré que son homologue, Jean Lassalle se veut moins arbitraire. Mais ce dernier compte bien faire primer l’humain en toute transparence, et sans travestir la campagne pour coller aux exigences environnementales. Sans surprise, le président de Résistons reste pessimiste quant à l’interdiction des véhicules thermiques hybrides neufs au niveau européen à horizon 2035. Loin du prosélytisme électoral, ce dernier y voit clairement une panne dans le moteur : « C’est une folie furieuse » assène notre invité.  Jean Lassalle : près d’un siècle en politique !  Tour à tour député pendant 20 ans, maire de Lourdios-Ichère pendant 40 ans et conseiller général pendant 33 ans, la tête de liste de l’Alliance rurale cumule à lui seul 93 ans de mandat. Une vie d’engagement ponctuée de chants occitans dont il tire des leçons pour mener à bien cette campagne sans trahir ses convictions : « C’est un formidable parcours humain […] je trouve que nous avons été la génération la plus lâche de l’histoire politique française parce que nous avons laissé s’effondrer la France alors que nous avons toujours pas crée l’Union européenne » dénonce cet opposant au Frexit.
Manifestations propalestiennes à Sciences-Po et la Sorbonne, liberté d’expression… Sylvie Retailleau est l’invitée du 30 avril 2024
Il y a 2j
Manifestations propalestiennes à Sciences-Po et la Sorbonne, liberté d’expression… Sylvie Retailleau est l’invitée du 30 avril 2024
Après les manifestations pro-palestiniennes qui ont débuté à Science Po il y a plusieurs semaines, c’était au tour de l’université La Sorbonne de voir sa cour investie d’étudiants, ce lundi 29 mars, avec des tentes et des drapeaux palestiniens, dans l’intention d’un blocage. Invitée dans les 4 vérités, Sylvie Retailleau, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de France, argue qu’il est important que l’université reste un lieu de débat, mais d’un « débat cadré », « acceptant la controverse », et « avec un cadre serein ». Pour la ministre, il existe également une différence entre les lieux de manifestations : si celles à l’intérieur de l’université n’entrent pas dans ce cadre, celles au dehors de ses murs, au contraire, « font partie de la démocratie ». À l’heure actuelle, des blocages existent seulement au sein de Sciences Po, La Sorbonne, et nouvellement Nanterre, avec une vingtaine d’étudiants au 29 mars, mais des appels sont relayés partout en France. « On reste vigilants », assure la femme politique, qui a invité l’ensemble des présidents d’université à discuter avec elle jeudi 2 mai afin de « trouver l’équilibre entre la liberté d’expression et le non-blocage ». Le 29 avril, sur X, Valérie Pécresse a annoncé « suspendre tous les financements de la région Ile-de-France » destinés à l’IEP tant que la sécurité ne sera pas rétablie. Pas question, en revanche, de couper les subsides de l’État aux universités à l’heure actuelle, indique la ministre. Pour autant, un « contrat d’objectifs de moyens et de discussions » est en cours avec le Premier ministre Gabriel Attal. Comme son nom l’indique, ce contrat se veut un moyen de trouver des leviers de discussion. « Nous resterons fermes », martèle Sylvie Retailleau Face à ces mobilisations, la direction de Science Po est-elle en train de faillir ? La ministre rappelle que vendredi 26 avril, celle-ci a dû saisir la préfecture de police. Les échanges ont finalement abouti à ce que François-Xavier Bellamy a qualifié le 28 avril sur Europe 1 d’« accord de la honte. » « On va organiser un grand débat sur la légitimité de ces expressions antisémites ? », s’était insurgé le chef de file LR aux élections européennes. « Je pense qu’[il] devrait regarder l’accord un peu plus précisément. Nous resterons fermes », a martelé Sylvie Retailleau, précisant qu’aucune sanction contre les propos antisémites n’avait été abandonnée. Dans le même temps, du côté de Science Po, il n’y aura, indique-t-elle, aucun boycott des relations avec les académies d’Israël, comme demandé par les manifestants. Lundi 29 avril, le gouvernement a annoncé qu’il allait porter plainte pour « injures publiques devant un agent public » à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon après qu’il a comparé le président de l’université de Lille au nazi Adolph Eichmann. « Je ne l’ai pas traité de nazi. Je ne pense pas qu’il le soit. J’ai dénoncé l’exemple de sa lâcheté », a rétorqué le chef des Insoumis. « Faisons une campagne européenne (…) Il y a tant de choses à défendre au niveau de l’Europe », revendique la ministre, incitant à concentrer son attention sur les priorités.
Question palestinienne, terrorisme, élections européennes... Rima Hassan est l'invitée du 29 avril 2024
Il y a 3j
Question palestinienne, terrorisme, élections européennes... Rima Hassan est l'invitée du 29 avril 2024
Septième sur la liste de La France Insoumise pour les élections européennes, Rima Hassan sera, comme Mathilde Panot, convoqué le mardi 30 avril par la police pour de potentiel faits d’apologie du terrorisme. En cause ? Des propos qu’elle aurait tenus sur les réseaux sociaux entre novembre et décembre. « Cela fait sûrement référence à des posts que j’ai pu avoir sur les réseaux sociaux qui sont publics. On va répondre à cette convocation avec mon avocat », souligne la militante franco-palestinienne, invitée des 4 Vérités ce lundi 29 avril 2024, sur France 2. Elle dénonce notamment un « recours abusif de ces procédures » et une « criminalisation des voix qui s’expriment sur la question palestinienne ». Les propos visés auraient été tenus après les attentats du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas en Israël. « La logique est aussi de dénoncer les soutiens inconditionnels d’Israël qui pourchassent les voix qui s’expriment sur la question palestinienne. A l’inverse, nous devons défendre nos libertés fondamentales et notre liberté d’expression », affirme-t-elle.  En janvier, une polémique avait éclaté après la publication d’une vidéo du média en ligne le Crayon, où la juriste était invitée à répondre simplement par «vrai» ou «faux». A la question  «Le Hamas mène-t-il une action légitime ?», elle avait alors répondu : «Vrai». Après plusieurs signalements pour «apologie du terrorisme», l’extrait avait finalement été supprimé. « Il faut distinguer la légitimité pour un groupe armé à opérer dans un contexte de lutte pour l'autodétermination. Et ensuite du caractère légal ou illégal de son mode opératoire. Les attaques du 7 octobre ne peuvent pas être légitimées, ni justifiées. Elles relèvent au contraire du crime de guerre voire du crime contre l’humanité », souligne Rima Hassan.  Vendredi 26 avril, Rima Hassan faisait partie des élus venus soutenir la mobilisation pro palestinienne de certains étudiants de Sciences-Po. Elle a notamment appelé à un « soulèvement ». « Je l’assume totalement. Je fais référence à la définition du Larousse. C’est un mouvement collectif et massif », assure-t-elle, au micro de Thomas Sotto. Pour l’élue, le terme de « génocide ne fait pas débat ». De son côté, la Cour internationale de Justice parle d’un « risque génocidaire ». « Nous avons tous collectivement un rôle de prévention sur ce génocide, et la prévention passe par la dénonciation de tous les actes génocidaires », souligne Rima Hassan, appelant à une « mobilisation dans toute la France ».
Le candidat qui veut changer d'Europe... Pierre Larrouturou est l'invité des 4V du 27 avril 2024
Il y a 5j
Le candidat qui veut changer d'Europe... Pierre Larrouturou est l'invité des 4V du 27 avril 2024
Pierre Larrouturou s’inscrit dans la course aux européennes. Cette semaine, la tête de liste de Nouvelle Donne a publié une tribune dans le journal Le Monde. L’occasion de dévoiler dans les grandes lignes son programme. Et ce dernier tire le même constat que le Président de la République sur l’instabilité de l’Europe « en danger de mort ». Dans son nouveau discours à La Sorbonne, Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots et a tenu des propos particulièrement alarmistes. Un point de vue sur l’état de l’Europe que partage le candidat Nouvelle Donne, bien qu’il souhaite lui donner une toute autre trajectoire. « Pour nous la priorité, c’est de sortir de la crise sociale » explique notre invité qui milite ardemment pour l’amélioration de la condition des agriculteurs.  Hier soir, les agences de notation ont mis fin au suspens en dévoilant la note de la France. Contre toute attente et malgré des prévisions très pessimistes dues au déficit record de 5,5% en 2023, l’Hexagone conserve sa note positive. Une bonne nouvelle si l’on considère que la France pourra emprunter de l’argent à un taux moindre que si la note avait été dégradée. Pour Pierre Larrouturou, cela est encore nettement insuffisant pour résoudre la crise économique dans laquelle le pays s’est enlisé : « Je préférerais qu’on arrête le dumping fiscal et social […] il n’y a que les milliardaires qui profitent de cette politique ». Pour redistribuer les cartes du jeu, notre invité souhaite augmenter les impôts des catégories les plus aisées ce qui aurait pour effet de redresser les hôpitaux et régler le problème des retraites. Ce dernier planche déjà sur un référendum comme antidote au marasme que connaîtrait l’Europe : « L’objectif c’est de réorienter l’Europe […] on veut des critères sociaux pour faire baisser les loyers, pour une Europe qui s’intéresse à la vie quotidienne, qui fait baisser les factures comme en Espagne. Aujourd’hui tout est bloqué » martèle l’élu européen Nouvelle Donne qui préconise un électrochoc pour sauver le climat et la cohésion sociale. Bien décidé à faire bouger les lignes avec l’espoir de réunir la gauche et les écologistes pour former une alliance, Pierre Larrouturou sous l’égide de Nouvelle Donne a rédigé un traité clé en main qui permettrait de mettre 300 milliards sur le climat. Et pour financer ce projet, « il faut un impôt européen sur les grandes entreprises ».  Pour Emmanuel Macron, la priorité est tout autre. Selon le chef d’État, il faut s’armer militairement compte tenu des tensions aux portes de l’Europe, et particulièrement en Ukraine, et se protéger économiquement face aux concurrents chinois et américains. Un discours presque inaudible pour Pierre Larrouturou qui se bat actuellement au Parlement européen « pour qu’on puisse garder notre industrie », et ce, malgré le blocage de la France qui rejette l’idée d'une taxe de transaction.  Semaine de 4 jours : le débat  Parmi les nombreux combats que mène le cofondateur de Nouvelle Donne depuis des années, la semaine de 32 heures en quatre jours divise. Ce dernier vient même de publier un nouveau livre à ce sujet. Un projet ambitieux sur lequel le Premier ministre Gabriel Attal n’est pas complètement opposé, bien qu’il souhaite revoir la copie de l’élu européen. De son côté, Matignon propose de tester la semaine de 36 heures par semaine. Mais Pierre Larrouturou ne compte pas renoncer : « Il y a déjà eu 500 entreprises qui sont passées à 4 jours 32h sans baisser les salaires […] l’idée c’est que si l’entreprise passe à quatre jours et qu’elle crée des emplois, elle arrête de payer les cotisations chômage comme ça c’est équilibré pour tout le monde » défend notre invité. Si ce modèle a été adopté pour d’autres pays de l’Union européenne, le bilan des 35 heures en France reste encore mitigé et controversé pour entamer la bascule à 32 heures. « Il faut y aller vraiment avec des exonérations pour ceux qui vont créer des emplois » explique l'élu européen.
Défense : la nouvelle priorité européenne - Sébastien Lecornu est l'invité des 4V du 26 avril 2024
Il y a 6j
Défense : la nouvelle priorité européenne - Sébastien Lecornu est l'invité des 4V du 26 avril 2024
« Notre Europe est mortelle » : c’est l’une des phrases chocs retenues lors du discours d’Emmanuel Macron à La Sorbonne ce jeudi 25 avril 2024. Invité à prendre la parole sur l’Europe, le président de la République a évoqué à plusieurs reprises la « puissance européenne » qui passe selon lui par un effort sur la défense et les crédits militaires. Est-ce donc l’antidote pour sauver l’Europe du péril ? Pour Sébastien Lecornu, ministre des Armées, les multiples conflits actuels justifient une telle prise de position, aussi alarmiste qu’elle soit. « Les risques d’insécurité sont bien là avec tous les défis que nous posent la Russie, l’Iran, les proliférations nucléaires, le terrorisme qui n’a pas disparu, les contestations d’espaces nouveaux, les fonds sous-marins, la militarisation de l’espace, les menaces cyber… On vit une époque objectivement qui n’est pas que romantique » constate notre invité. Longtemps déléguée à Washington, l’Europe doit à présent reprendre la main sur sa capacité de défense et s’émanciper progressivement de sa dépendance internationale pour consolider la souveraineté et l’autonomie du territoire. C’est certainement l'une des premières leçons que les gouvernement européens respectifs peuvent tirer de la guerre en Ukraine. Tous ou presque ont compris l’importance de produire en quantité malgré les réticences de la commission européenne qui a pendant longtemps freiné des quatre fers le financement des industries de défense. Aujourd’hui, les institutions européennes ont décidé de soutenir le développement de ces industries parfois stigmatisées en les finançant, en accompagnant les investissements en matière de production et d’innovation. « Les grands programmes européens entre nations créent de la valeur, de l’emploi et ça permet de résister au choc des compétitions internationales » défend le ministre des Armées.  Dans ce jeu d’échec grandeur nature et malgré les alertes d’Emmanuel Macron, qui appelle à la préférence européenne, certains pays à l’instar de nos voisins allemands continuent d’acheter du matériel aux États-Unis. En effet, leur projet de bouclier anti-missile sera difficilement estampillé européen bien que la France n’y ait pas totalement renoncé.  Emmanuel Macron est-il condamné à faire cavalier seul ? Pour Sébastien Lecornu, c’est avant tout un vieux réflexe protectionniste : « Beaucoup de capitales européennes […] sont dans la promesse que Washington viendra les protéger y compris avec un non-dit de ces opinions publiques là qu’est le parapluie nucléaire américain » explique notre invité. Pourtant, il soutient le  modèle de dissuasion nucléaire européen qui est « complètement autonome ». Dans son allocution à la Sorbonne, Emmanuel Macron a donné quelques détails sur cette future défense européenne avec notamment la création d’une prochaine académie militaire. Le chef d'État français a également évoqué la cyber défense et a parlé d’une force de réaction rapide qui pourrait se constituer et atteindre 5000 hommes. « C’est un sujet clé et sur lequel je souhaiterais qu’on puisse aboutir dès l’année prochaine en étant très réactif. Il y a beaucoup de crises sur lesquelles l’OTAN n’est pas compétente et sur lesquelles la France mène souvent des opérations seules comme les exactions de nos ressortissants dans des pays qui sont en crise […] ce partage là a du prix et de la valeur. C’est du pragmatisme. Cette force la permet de faire de la mise en sécurité des ressortissants européens, on doit pouvoir la mettre en place très rapidement » affirme le ministre.   Européenne : le RN creuse le fossé  Malgré de nombreuses dissonances avec l’Allemagne du point de vue de la défense, Sébastien Lecornu s’apprête à signer avec son homologue allemand un accord sur le char du futur, un véhicule de combat franco-allemand à horizon 2040. Mais avant cette lointaine échéance, les élections européennes se profilent à vitesse grand V. Et si la majorité tarde à prendre le train en marche, le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, très porté sur l’Europe, sonne comme un début de campagne. Plutôt mal engagée dans les sondages, largement distancée par le Rassemblement National, Valérie Hayer, la tête de liste du camp Renaissance, peine à s’engager dans la course.
Le programme du RN pour les européennes - Jordan Bardella est l'invité du 25 avril 2024
Il y a 1 semaine
Le programme du RN pour les européennes - Jordan Bardella est l'invité du 25 avril 2024
Jordan Bardella, le président du parti d’extrême-droite fondé par Marine Le Pen, revient sur les propos qu’il a tenu dans le Journal du Dimanche ce weekend : « ma plus grande peur, c’est de décevoir ». Il explique cette phrase sur le plateau de Télématin, indiquant qu’il est « conscient de l’imminente responsabilité qui pèse sur ses épaules » en tant que chef d’un parti qui pourrait arriver au pouvoir dans les prochaines années ; rappelant que « la politique, c’est aussi des sentiments, on reste des hommes et des femmes comme tout le monde ».  Le président de la République va tenir aujourd’hui un discours à la Sorbonne sur le thème de l’Europe, discours où le président du Rassemblement national a indiqué, au micro de Thomas Sotto, ne pas se rendre. Il estime l’invitation d’Emmanuel Macron « provocatrice » puisqu’il le considère comme son grand adversaire politique et quelqu’un qui se fiche de l’Europe : « je pense qu’Emmanuel Macron sera le seul à se réjouir s’il y a des abstentions le 9 juin ». Pour son propre programme dans la campagne des élections européennes, Jordan Bardella annonce son intention de résister au pacte vert (qui vise à interdire les moteurs thermiques d’ici 2035) qui pèserait, selon lui, trop lourd sur le pouvoir d’achat, ainsi que protéger le continent d’une concurrence internationale qu’il estime « déloyale », et insister sur plus de patriotisme économique en France.  Un programme antisocial  Autre sujet au cœur du programme du Rassemblement national : l’immigration. L’homme politique avoue avoir retiré Saidali Boina Hamissi, le délégué départemental de Marine Le Pen à Mayotte, de sa liste aux élections européennes. La cause ? Des déclarations précédemment faites par ce dernier mettant mal à l’aise les représentants de l’extrême-droite. Il a notamment qualifié les migrants comoriens de « vermines », tenu des propos complotistes sur la pandémie de coronavirus, fait l’éloge de Vladimir Poutine, et parlé de « soumission de la femme ».  Il soutient à l’inverse la candidature de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, et accusé de crimes contre l’humanité par diverses associations. Jordan Bardella défend son collaborateur et s’estime fier de son travail fait « au service de la France » de renvoyer des migrants clandestins dans leurs pays d’origine. Pour lui, les ONG qui combattent les positions anti-immigrationnistes prônées par le RN sont « complices du trafic d’être humains ». Il indique également souhaiter que les demandes d’asile soient traitées dans les pays d’origine, et non sur le sol français.  Autre sujet dans les préoccupations du jeune leader d’extrême-droite : la gestation pour autrui. Sur la plateau de France 2, il s’annonce « opposé » à ce droit, considérant qu’il « participe à une logique de marchandisation du corps des femmes ». Rappelons que la GPA reste interdite en France. Questionné à propos de la mise en examen de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme, Jordan Bardella estime que les propos tenus par des représentants de la France insoumise « fleurtent avec les communautarismes les plus hostiles à notre civilisation ». Enfin, le « retour à l’autorité » proclamé par le gouvernement n’est pas assez « ferme » pour le conseiller régional d'Île-de-France, qui veut retirer les allocations familiales des ménages avec des enfants délinquants, et « responsabiliser les parents face à la violence et l’ensauvagement ». Il se dit favorable à un couvre-feu généralisé pour les mineurs.
Espionnage et ingérence étrangère au Parlement européen - Raphaël Glucksmann est l'invité du mercredi 24 avril
24-04-2024
Espionnage et ingérence étrangère au Parlement européen - Raphaël Glucksmann est l'invité du mercredi 24 avril
Jian Guo, un assistant parlementaire de l’eurodéputé allemand et tête de liste pour le parti d’extrême droite AfD Maximilian Krah, a été arrêté hier, mardi 23 avril, pour des soupçons d’espionnage pour la Chine. Après la Russie et le Qatar, le parlement européen serait-il une nouvelle fois victime d’ingérence étrangère ? Raphaël Glucksmann, tête de liste du parti de centre-gauche Place Publique pour les élections européennes, estime l’affaire grave, mais pas étonnante. Selon lui, nos démocraties seraient trop naïves et laisseraient la porte ouverte à des espions étrangers. Il exhorte nos gouvernements européens à « cesser de se comporter comme des serpillères » et à « se donner les moyens de lutter contre ces ingérences étrangères ». Il estime la récente affaire de l’assistant de Maximilian Krah comme un cas de trahison de l’extrême-droite et une preuve de leur patriotisme « de pacotille ».  Toujours au sujet de l’espionnage par des régimes autoritaires comme la Chine et la Russie, l’ancien journaliste estime l’application Tik Tok un grave danger pour nos démocraties et notre jeunesse. Il affirme : « on a un problème Tik Tok, il faut oser le dire ». L’application chinoise est en effet soupçonnée de vendre les données de ses utilisateurs au Parti Communiste Chinois, ce qui explique selon l’invité des 4 vérités pourquoi les fonctionnaires européens n’ont pas le droit d’utiliser l’application. « Pourquoi les citoyens sont-ils laissés sans aucune protection ? », interroge-t-il. Il invite à enquêter sur les pratiques des gérants de Tik Tok, et à bannir l’application si « les réponses ne sont pas satisfaisantes ». Questionné à propos de la campagne de désinformation imputée à la Chine dont il est lui-même victime sur les réseaux sociaux, Raphaël Glucksmann s’enorgueillit d’être traité comme l’ennemi d’un régime qu’il combat et dont il dénonce notamment le traitement de la communauté ouïghour.  La gauche et le projet européen  Que dire de la fracture de la gauche française depuis l’attaque du Hamas à Gaza le 7 octobre dernier ? Alors que les membres de la France insoumise soutiennent la cause palestinienne, d’autres représentants des différents partis de gauche ne veulent rien céder à une organisation terroriste. Mathilde Panot, porte-parole de LFI, a notamment été convoquée par la police pour apologie du terroisme. Pour le mari de Léa Salamé, cette enquête de police questionne notre démocratie et l’importance du pluralisme dans le débat politique, bien qu’il réitère sa condamnation des prises de position du parti mélenchoniste. Il estime que leur défense du Hamas est une « faute politique » pour ne pas avoir qualifié un groupe terroriste de terroriste, mais qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une apologie.  Demain, jeudi 25 avril, Emmanuel Macron donnera son discours sur l’Europe à la Sorbonne. Une date malheureuse pour les eurodéputés, pourtant conviés à l’événement, qui tombe au même moment que les derniers votes de la session parlementaire. Raphaël Glucksmann indique au micro de Télématin qu’il fera partie de ceux qui seront à Strasbourg plutôt que sur les bancs de l’université. Il concède au Président un seul succès au sujet de l’Europe : la mutualisation des dettes pendant la pandémie. Mais il estime qu’entre les 7 ans qui séparent ses deux discours, il y a eu beaucoup de déceptions, notamment un mépris des luttes sociales par Macron au profit d’intérêts privés. À l'inverse, Glucksmann défend sa vision d’une Europe comme puissance géopolitique, puissance solidaire et puissance de transformation écologique, dans le but de ressusciter une « gauche humaniste  » dont il entend bien se faire le porte-étendard.
La lutte contre la délinquance juvénile - Sabrina Agresti-Roubache est l'invitée du 23 avril 2024
23-04-2024
La lutte contre la délinquance juvénile - Sabrina Agresti-Roubache est l'invitée du 23 avril 2024
Jeudi 18 avril, au centième jour de ses fonctions, le Premier ministre Gabriel Attal était en déplacement à Viry-Châtillon, pour tenir un discours sur la violence chez les mineurs. C’est dans cette ville de l’Essonne, non loin de la capitale, que Shemseddine, un adolescent de 15 ans, a été assassiné par des membres d’une bande rivale, à quelques mètres seulement de son établissement scolaire. Le Premier ministre a annoncé des mesures répressives fortes pour lutter contre la délinquance chez les jeunes, en cherchant à les responsabiliser et à remettre en cause leur éducation : « la culture de l’excuse, c’est fini », annonçait-il. Ce discours prenait place à peine deux jours après un autre meutre, celui de Philippe, 22 ans, à Grande-Synthe (Nord). Pour l’exécutif, le constat est clair : il faut prioriser la lutte contre la violence chez les jeunes.  Face aux mesures prônant un retour à l’autorité et à la laïcité annoncées Gabriel Attal, Sabrina Agresti-Roubache réitère au micro de Thomas Sotto la volonté affichée par le gouvernement. Elle indique vouloir « rétablir cette stratégie de prévention contre la délinquance », en incitant notamment les parents à « reprendre confiance en eux ». Il est clair pour elle que les parents ont perdu en autorité face à leurs adolescents, et rappelle que ces derniers « n’ont pas de vie privée », estimant normal qu’un parent fouille la chambre ou le téléphone portable de sa progéniture.  Deuxième cause de l’augmentation de la violence chez les jeunes selon l’ancienne députée des Bouches-du-Rhône : les réseaux sociaux. Inflexible, elle affirme : « les réseaux sociaux sont une arme de destruction massive de notre jeunesse ». Elle précise travailler sur plus de régulation sur internet, rappelant la prise de position du gouvernement en juillet dernier avec la loi plaçant la majorité numérique à 15 ans pour protéger les enfants et lutter contre la haine en ligne. Malgré son travail et ses ambitions, elle avoue à demi-mot « la puissance publique ne peut pas tout », enjoignant donc les parents et les membres du personnel éducatif à prendre leurs responsabilités dans cette lutte contre les dérives de la jeunesse.  Des mesures autoritaires ?  Pourtant, l’exécutif pourrait imposer des règles, comme à Béziers, où le maire Robert Ménard propose de mettre en place un couvre-feu à partir de 23 heures pour les jeunes non accompagnés de moins de 13 ans. Pour Sabrina Agresti-Roubache, il s’agit encore d’une interdiction qui devrait être portée par les parents, rappelant qu’un mineur « n’a pas à être seul la nuit dehors ». Le service militaire ? Pas une solution non plus, pour la femme politique.  Questionnée sur son manque d’action et sa concentration sur le débat plus que sur des mesures concrètes, la secrétaire d’État se défend en rappelant son engagement pour créer plus d’EPIDE, des établissement pour aider les jeunes en décrochement de 18 à 25 à s’insérer sur le marché du travail, et sa lutte pour donner le statut de repentie aux mères « nourrices », forcées par des malfrats à stocker de la drogue. Des prises de positions pouvant sembler aux périphéries des problèmes imputant à l’Éducation Nationale : la femme politique se justifie en disant qu’elle regarde à 10 voire 15 ans dans le futur, expliquant la difficulté face à laquelle le pouvoir est confronté dans cette lutte.
Violences chez les mineurs, groupe de niveau, élection européennes... Nicole Belloubet est l'invitée du 22 avril 2024
22-04-2024
Violences chez les mineurs, groupe de niveau, élection européennes... Nicole Belloubet est l'invitée du 22 avril 2024
En France, les faits de violences chez les mineurs se multiplient. Et le milieu scolaire est particulièrement touché. Dans ce cadre, le Premier ministre a annoncé, lors d’un déplacement à Viry-Châtillon, où le jeune Shemseddine, 15 ans, est mort après avoir été battu à la sortie de son collège, une série de mesures juridiques et éducatives afin de restaurer l’autorité. « Nous avons la volonté de constituer un bouclier autour de l’école. Et cela se traduit réellement sur la sécurisation physique des établissements », réagit Nicole Belloubet, invitée des 4 Vérités, lundi 22 avril 2024, sur France 2. « Nous prenons responsabilités, assure la ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, assurant qu’il en était fini du « pas de vague ». « Nous sommes en marche pour répondre à cette absence de pas de vague. Derrière, il faut suivre les situations difficiles, c’est ce que nous faisons », souligne-t-elle. Dans son discours, Gabriel Attal a notamment évoqué le cas des élèves perturbateurs, évoquant notamment une série de sanctions. « La réponse est à plusieurs niveaux. (…) L’école répond par la prise en charge spécifique de ces élèves », estime l’ancienne garde des Sceaux. Gabriel Attal est attendu ce lundi 22 avril à Nice pour évoquer notamment la question des internats éducatifs. Ces établissements concernent les élèves repérés comme étant « hautement perturbateurs » et les prennent en charge « pendant les vacances scolaires, avec un encadrement scolaire presque militaire ». Un autre dispositif est également prévu par l’Education nationale. Pour l’heure ce dispositif repose sur le volontariat. Les mesures annoncées par le Premier ministre doivent être débattues lors d’une concertation dans les huit prochaines semaines. Le Premier ministre a, par ailleurs, confirmé, la formation de groupes de niveaux au collège, dès la rentrée de septembre. « Ma volonté c’est de faire réussir tous les élèves. C’est le seul objet de l’école, je ne suis à la tête de ce ministère que pour cela », affirme Nicole Belloubet. « Nous avons pensé qu’en sixième et en cinquième nous pouvions apporter plus de soutien à l’ensemble des élèves. (…) Nous mettons en place des groupes de besoin qui vont prendre en charge ces élèves », ajoute la ministre, qui refuse le « tri social ». De leur côté, les syndicats enseignants veulent faire annuler cette mesure devant le Conseil d’Etat. « Nous verrons ce que dit le conseil d’Etat. Mais ce qui importe, c’est le soutien que nous pouvons apporter aux élèves ».  Groupe de niveau : les recours devant le Conseil d’Etat Face à la crise de recrutement au sein de l’Education nationale, le président de la République a annoncé que le concours des enseignants se passera désormais à la fin de la licence (bac+3), et non plus après un master (bac+5). « Notre idée est de donner une trajectoire d’excellence aux jeunes qui veulent être professeurs. Aucun enseignant n’exercera avant le master, mais pendant ces deux années, ils seront en stage ou en responsabilité devant les élèves », explique la ministre.  A sept semaines du scrutin des élections européennes, le Front national, porté par Jordan Bardella caracole toujours en tête des sondages et paraît intouchable. De son côté, la macroniste Valérie Hayer, lancée en mars par la majorité, ne parvient pas à inverser la tendance. « L’Europe est une ambition, un besoin, une nécessité », martèle Nicole Belloubet.
Européennes et sondages, Sandro Gozi est l’invité du 20 avril 2024
20-04-2024
Européennes et sondages, Sandro Gozi est l’invité du 20 avril 2024
Le président de la République Emmanuel Macron fera un grand discours sur l’Europe à la Sorbonne jeudi 25 avril 2024. « Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons et surtout pour les années à venir », a annoncé le chef de l’État, jeudi 18 avril, à Bruxelles. Invité des 4 vérités, Sandro Gozi, Eurodéputé Renaissance, rappelle le choix  « fondamental » fait par Emmanuel Macron : celui de l’Europe. « Je suis allé en France et en Outre-Mer pour chercher à apporter et diffuser des solutions concrètes », a martelé le député, citant « l’Europe qui apporte des solutions pour l’apprentissage, l’Europe qui apporte des solutions pour les infrastructures », etc. Pour l’homme politique, l’Europe est « toujours présente dans notre territoire »,  puisque nombre de régions sont soutenues, par exemple, par de l’argent Européen.  C’est pourtant un parti anti-Européen qui caracole en tête des intentions de vote pour les Européennes 2024, celui de Jordan Bardella, avec 25% d’intentions de vote en mai 2024 selon le sondage d' Opinion Way. Sandro Gozi se veut malgré tout rassurant. « Les sondages ne font pas les résultats », argue-t-il. Pour l’homme politique, il faudra s’intéresser, avant tout, aux résultats quand la campagne aura réellement démarré. « Les selfies ne suffisent pas », ironise-t-il à propos de l’adversaire du camp d’extrême droite. Il parle par ailleurs d’un candidat qui a voté contre toutes les solutions proposées au parlement Européen : pacte asile immigration, plan de relance pendant le COVID « qui a sauvé les activités de petits entrepreneurs et de restaurateurs » notamment. « Au moment où les campagnes vont démarrer, les masques vont tomber », promet-il.  Sandro Gozi sera-t-il sur la liste des Européennes ? Le même sondage d’Opinion Way a indiqué qu'un autre candidat se fait de plus en plus de place dans les intentions de vote. Il s’agit de Raphaël Glucksmann, qui est crédité de 12%, contre, 19% pour Valérie Hayer, candidate de Renaissance. L’Eurodéputé Renaissance dit une nouvelle fois son assurance malgré tout. « Je n’ai pas peur que les courbes se croisent ». Le candidat de Place publique, a, pour Sandro Gozi, « volé la campagne européenne des français ». Selon l'homme politique, Raphaël Glucksmann et son "discours contradictoire" n'auraient qu’une intention cachée: celle de s’allier à Jean-Luc Mélenchon en 2027.  Sandra Gozi est un des trois représentants de l’alliance européenne de la France. Mais sera-t-il sur la liste Renaissance aux Européennes ? « Je suis candidat, mais ce n’est pas moi qui décide », a-t-il répondu.
Proche Orient, élections européennes, Jean-Luc Mélenchon... Manon Aubry est l'invitée du 19 avril 2024
19-04-2024
Proche Orient, élections européennes, Jean-Luc Mélenchon... Manon Aubry est l'invitée du 19 avril 2024
Près d’une semaine après l’attaque de missiles et de drônes de Téhéran sur Israël, dans la nuit du 18 au 19 avril 2024, l’Etat hébreu aurait riposté en frappant des cibles iraniennes sur son territoire. L’escalade n’a jamais été aussi proche. « C’est l’escalade que l’on craignait. Un risque d’embrasement de la région. De riposte en riposte, de réplique en réplique. Le rôle de la France et de l’UE devraient être à la désescalade », réagit Manon Aubry, invitée des 4 Vérités, ce vendredi 19 avril 2024, sur France 2. Alors que les États-Unis, allié historique d'Israël, ont appelé à ne pas répliquer, peut-on parler de légitime défense ? « L’Iran a été attaquée car son consulat a été attaqué par Israël. Vous voyez le risque 'œil pour œil, dent pour dent'. Jusqu’où ça va aller ? Quelle est la finalité ? », souligne la tête de liste La France Insoumise aux élections européennes, qui appelle à « garder son sang froid ». « Il faut que l’ensemble des diplomaties internationales oeuvrent à la désescalade, à trouver une issue pacifique dans la région et à résoudre le conflit israélo-palestinien, et mettre fin au carnage en cours dans la bande de Gaza », lance la candidate. En France, un député Renaissance a déposé à l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à condamner l’oppression des femmes iraniennes et a appelé à inscrire « Les Gardiens de la révolution iranienne » sur la liste des organisations terroristes de la France et de l'Union européenne. « Je n’ai aucune sympathie pour le régime iranien. On l’a sans cesse dénoncé, critiqué. Ce n’est absolument pas un régime démocratique, il torture les opposants. Mais je pense que la priorité de la France devrait être d'œuvrer à la desescalade », estime Manon Aubry.  À Lille, jeudi 18 avril 2024, Jean-Luc Mélenchon a finalement réussi à tenir un meeting sur une place. Et ce, malgré l’interdiction de l'université de Lille dans laquelle la conférence sur la Palestine devait initialement se tenir, puis par celle de la préfecture du Nord, qui invoquait un risque de «trouble à l'ordre public». Parmi les principaux motifs ?  Le logo de l'association étudiante organisatrice, «Libre Palestine», montrant une carte d’Israël colorée en rouge sur fond vert, entourée par la Cisjordanie et la bande de Gaza. « Je ne sais pas si on mesure le seuil qui vient d’être franchi. L’opposition ne peut pas organiser de meeting, qui plus est en période de campagne électorale. […] Il est interdit de parler de la Palestine dans notre pays ? Suffit-il de menacer des événements politiques pour obtenir leur interdiction ? », souligne Manon Aubry, qui en appelle à la responsabilité du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. « Peu importe que vous soyez d’accord avec moi. Je défendrai toujours la liberté de ne pas être d’accord. Mais là, tous les démocrates de ce pays doivent se réveiller ».  Européennes : Glucksmann, l’adversaire ?  À moins de deux mois du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole toujours en tête des sondages. À gauche, Raphaël Glucksmann semble devenir l’épine dans le pied de La France Insoumise. « Mon premier adversaire c’est d’abord l’extrême droite. C’est la raison pour laquelle je me bats pour le programme de la Nupes », affirme Manon Aubry. « Raphaël Glucksmann, c’est la carte François Hollande et toute la sphère du hollandisme. Ce n’est pas la mienne. Je ne souhaite pas renouveler l’échec de François Hollande ».
Élections européennes : l'argument du vote utile - Marion Maréchal est l'invitée des 4V du 18 avril 2024
18-04-2024
Élections européennes : l'argument du vote utile - Marion Maréchal est l'invitée des 4V du 18 avril 2024
52 jours avant les Européennes… Et comme à chaque scrutin, la question du vote utile se pose pour les électeurs de tout bord. Largement en tête dans les sondages, le Rassemblement National compte bien profiter de cette longueur d’avance dans l’opinion publique. Dans cette course aux européennes, Jordan Bardella souhaite creuser l’écart et ratisser plus large en alertant les électeurs de Reconquête!. Ce dernier n’a pas hésité à égratigner le camp adverse en insistant sur le fait que « Les voix qui se porteront sur les listes de Marion Maréchal seront perdues ». Portée à un maigre score dans les sondages (6%-9%), la vice-présidente exécutive de Reconquête! dénonce « l’agressivité et le mépris » de Jordan Bardella qui refuse catégoriquement de faire front commun face à leurs principaux adversaires que sont la gauche et les macronistes. « Il n’est évidemment pas inutile d’avoir des élus Reconquête! les plus nombreux possible au Parlement européen pour siéger dans le groupe ECR qui sera le groupe le plus influent à droite, qui peut faire basculer la majorité et sortir Ursula von der Leyen » explique Marion Maréchal. Selon cette dernière, Reconquête! a sa carte à jouer pour sortir le RN de leur isolement actuel au Parlement, n’ayant actuellement aucun levier pour peser sur la politique européenne. L’ancienne militante FN serait-elle en train de faire du pied au RN pour former une alliance de circonstance ? Marion Maréchal envisage de son côté une forme de coalition bien qu’elle ne soutienne pas le fief de Marine Le Pen sur leur position économique et notamment sur la création de nouveaux impôts ou sur la défense du RSA. Des points de convergence parfois flous au regard des électeurs qui peinent à départager politiquement les deux partis et donnent leur voix à celui porté vainqueur dans les sondages. Pour tirer son épingle du jeu et rassembler la droite, Marion Maréchal souhaite rappeler l’objectif numéro 1 de cette élection : proposer une alternative pour évincer Emmanuel Macron au Parlement européen. « Le seul groupe aujourd’hui qui peut battre Emmanuel Macron et imposer une nouvelle majorité et mettre fin à l’actuelle majorité qui est celle des socialistes, des macronistes et du groupe LR, c’est le groupe auquel nous appartenons. Ne nous laissons pas avoir par cette rhétorique du vote utile » martèle notre invitée.  Malgré les tentatives de Marion Maréchal pour rassembler ses alliés, certains prennent quelques libertés à l’instar de Gilbert Collard, qui a expliqué dans une vidéo « voter utile » le 9 juin. Ce dernier avait pourtant déserté le fief de Marine Le Pen pour soutenir Éric Zemmour à la dernière présidentielle. Une décision inattendue que Marion Maréchal tente de comprendre : « Il se trompe sur l’enjeu de ses élections européennes puisqu’une fois de plus il n’y a pas de vote utile. Toutes les listes qui feront plus de 5% auront des élus donc je crois qu’il est nécessaire aujourd’hui qu’il y ait un parti de droite authentique tel que nous qui soit très engagé sur la défense de l’identité mais qui soit aussi dans une logique de défense économique à droite » rappelle-t-elle.  Conférence Palestine : LFI dénonce une « censure »  Pendant ce temps à gauche, les tensions sont palpables. La question palestinienne cristallise tous les points de crispation entre les partis. Ce jeudi 18 avril 2024, Jean-Luc Mélenchon et la militante franco-palestinienne Rima Hassan devaient organiser une conférence dans l’université de Lille. Cette intervention très attendue a finalement été annulée à la dernière minute par l’établissement lui-même, considérant que « les conditions n’étaient pas réunies pour garantir la sérénité des débats ». Une décision que LFI considère comme un acte de censure délibéré. Si Marion Maréchal revendique la liberté d’expression, elle dénonce l’ironie de la situation au regard du comportement du chef de file LFI : « S’il y a bien un parti politique en France qui passe son temps à demander la censure, l’interdiction, à faire des menaces, à empêcher des meetings politiques de se tenir voire à soutenir des attaques contre des meetings, c’est La France Insoumise » assène notre invitée qui pointe du doigt l’acharnement de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de Reconquête!, sous le coup de plusieurs interdictions fomentées par le camps LFI. Impossible pour ces deux familles politiques de se mettre au diapason, Marion Maréchal accusant La France Insoumise de vouloir « importer sur le sol français un conflit étranger » et ainsi cristalliser des oppositions communautaires en instrumentalisant le sujet de Gaza « pour essayer de bénéficier d’une forme de clientélisme électoral à l’égard des musulmans ».  Du côté de la majorité présidentielle, le Premier ministre, Gabriel Attal, est à Viry-Châtillon pour parler autorité. C’est dans cette ville de l’Essonne qu’un jeune adolescent de 15 ans a trouvé la mort après avoir été passé à tabac près de son collège. Si pour Marion Maréchal, la question de la sécurité est prioritaire, elle dénonce néanmoins l’absence de réponse du gouvernement depuis l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. « 100 jours sans réponse face aux conséquences de l’islamisation du pays, face aux conséquences de l’immigration, face aux conséquences de l’augmentation de la dette » fustige notre invitée. Face à la vague de haine et de violence qui gangrène le pays, la vice-présidente exécutive de Reconquête! souhaite de vraies mesures pénales et une refonte de la politique d’immigration, à l’origine, selon elle, de l’augmentation de la criminalité.
Élections européennes, dette, insécurité, agriculture...  Céline Imart est l'invitée du 17 avril 2024
17-04-2024
Élections européennes, dette, insécurité, agriculture... Céline Imart est l'invitée du 17 avril 2024
Les élections européennes approchent et une question demeure: comment susciter l'intérêt des français pour ce scrutin ? Pour Céline Imart, numéro 2 sur la liste LR et invitée des 4 vérités ce mercredi 17 avril, le scrutin européen a du mal à intéresser les français car l'Europe leur semble très  « éloignée » .  Elle  « réglemente »  et ne porte pas  « une politique avec une vision »  sur les sujets qui préoccupent les citoyens comme l'agriculture, la politique migratoire ou le pouvoir d'achat.  À deux mois des élections, le principal adversaire sur l'échiquier politique, Jordan Bardella, caracole en tête des sondages à 32% alors que la liste des Républicains plafonne à 8% d'intentions de vote. Comment convaincre les électeurs de voter pour la liste LR ? Selon Céline Imart, le candidat du Rassemblement National se situe en tête des sondages car il  « cristallise un vote de rejet du macronisme et de la politique désastreuse qui a été menée depuis 2017 » . Dans un contexte  « d'américanisation »  de la politique, les élections européennes apparaissent comme un équivalent des  « mid-terms » , ce qui explique la popularité du RN, mais en réalité, la seule liste de droite est la liste LR. Si des ressemblances entre les programmes des deux partis sont parfois évoquées, elle souhaite rappeler qu'ils diffèrent sur de nombreux points, notamment sur les questions économiques. Les Républicains proposent un programme  « complet » , à la différence de celui de son adversaire, qu'elle juge principalement centré sur la question migratoire.  Dette, insécurité, agriculture... que proposent Les Républicains ? Interrogée sur la dette et la question des économies, elle affirme que toucher aux retraités représente une  « ligne rouge » . Il est inconcevable de  « désindexer »  la retraite de personnes qui ont  « travaillé toute leur vie » . Les républicains ont d'ailleurs proposé un contre budget chiffré de 25 milliards d'euros. Si des gisements d'économies existent, ils se situent au niveau de l'immigration, des  « agences d'État »  et de  « l'assurance chômage » .  L'insécurité est un des sujets de prédilection des républicains, ces dernières semaines, les opérations  « place nette »  menées par le gouvernement ont fait la Une des médias, pourtant elles sont jugées  « insuffisantes » . Les interpellations réalisées ne permettent pas d'améliorer la situation dans les quartiers et les sanctions pénales doivent être  « dissuasives » . La prison ne doit ressembler au  « club med » , la candidate déplore le fait que les trafiquants puissent continuer à gérer leur réseau depuis leur cellule. L'administration pénitentiaire n'a pas les moyens de fonctionner correctement et fait partie selon elle, des secteurs dans lesquels il ne faut pas faire d'économies.  Quant à l'agriculture, elle évoque un décalage entre les annonces politiques et les actes. Si elle reconnaît qu'il y a eu quelques simplifications engagées par le gouvernement, il faudrait mettre en place un vrai  « choc de compétitivité » . Elle souhaite  « retrouver de l'oxygène au niveau des taxes et des impôts »  et mettre fin à la surtransposition de normes. Il serait bon de repenser l'accès à l'eau pour produire l'alimentation mais aussi collectivement pour un multi-usage.
Droit du sol à Mayotte, opération Wuanbushu 2… Marie Guévenoux est l’invité du 16 avril 2024
16-04-2024
Droit du sol à Mayotte, opération Wuanbushu 2… Marie Guévenoux est l’invité du 16 avril 2024
Un premier volet de l’opération Wuanbushu a été mis en place à Mayotte en avril 2023. Il avait pour but de lutter contre l’immigration illégale et irrégulière, la délinquance, et l’habitat illégal. Selon Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-Mer, ce 16 avril, à l’aube, deux nouvelles opérations, une de police, et une de gendarmerie, ont été lancées dans deux points différents de l’île. Si les objectifs sont peu ou prou les mêmes que ceux visés en 2023, la femme politique assure avoir, avec son gouvernement, « tiré des enseignements très précis » de l'opération précédente. Pour ce deuxième volet, les 400 policiers déployés viseront les 60 individus se livrant aux trafics les plus graves et chercheront à détruire les 1300 bidonvilles présents sur le terrain. « Mayotte place nette » devrait durer 11 semaines. Lors de l’opération Wuanbushu, l’année dernière, les Comores avaient refusé le débarquement sur leur sol des bateaux de migrants en provenance de Mayotte.  « Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne », avait déclaré Fakridine Mahamoud, ministre de l’Intérieur de l’archipel. Marie Guévenoux parle d’un « dialogue exigeant » avec les Comores et avance que, cette fois, la lutte est renforcée par un dispositif de lutte contre l’immigration. Des bateaux survoleront notamment l’île pour surveiller les déplacements sur le territoire. Le droit du sol à Mayotte évoqué par Gérald Darmanin en février confirmé En février dernier, lors de son déplacement sur le département ultramarin, Gérald Darmanin avait annoncé souhaiter réviser la Constitution afin de mettre fin au droit du sol à Mayotte « d’ici l’été ». Au vu de la crise « exceptionnelle » vécue par l'île, ce projet est « toujours à l’ordre du jour », informe Marie Guévenoux. Il s’agira bien d’une réforme par abrogation de la loi constitutionnelle, « de façon que cette loi reste pérenne », explique-t-elle. Pas question, en revanche, d’instrumentaliser la réforme. Ceux qui veulent l’étendre en France, comme le souhaiterait le RN, n’ont pas voix au chapitre.   La préfecture de l’Agence Régionale de Santé de Mayotte  (ARS) a publié lundi 15 avril un bulletin sur l’évolution du choléra sur l'île. À ce jour, 10 cas ont été recensés. Une situation épidémique que la responsable politique dit « suivre tous les jours », assurant que les cas recensés ont été pris en charge par l’ARS.
Licenciement des fonctionnaires, réforme de l'assurance chômage, Jeux olympiques... Sophie Binet est l'invitée du 15 avril 2024
15-04-2024
Licenciement des fonctionnaires, réforme de l'assurance chômage, Jeux olympiques... Sophie Binet est l'invitée du 15 avril 2024
Assurance chômage, emploi des séniors, réforme de la fonction publique, licenciement des fonctionnaires… Le gouvernement multiplie les chantiers. « Il y a beaucoup d’annonces et peu de concrétisations », commente, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, invitée des 4 Vérités ce lundi 15 avril 2024, sur France 2. « On a un gouvernement et un patronat qui sont complètement dogmatiques et qui, quelle que soit la question, répondent toujours de la même façon : en faisant payer toujours aux mêmes. Il y a un sentiment de ras-le-bol dans la population des salariés qui n’en peuvent plus », souligne-t-elle, estimant que la réforme des retraites a été « imposée en force » et que la réforme de l’assurance chômage est « totalement injuste ».  Sur la fonction publique, les premières concertations autour du futur projet de loi ont débuté. Dans ce cadre, le ministre de la Transition et de la Fonction publiques Stanislas Guerini souhaite « lever le tabou du licenciement » des fonctionnaires. « La fonction publique n’est pas le privé. Il y a un statut des fonctionnaires qui garantit l’adossement de la fonction publique à l’intérêt général et protège des conflits d’intérêts », souligne Sophie Binet. En 2022, sur 5,6 millions d’agents, 13 ont été licenciés pour « insuffisance professionnelle », 222, pour faute. « C’est un dispositif en dernière instance. Aujourd’hui, le problème de la fonction publique n’est pas le licenciement, c’est l’attractivité. (…) Ce qui est inquiétant c’est que des fonctionnaires démissionnent pour aller dans le privé. C’est à ça que devrait s’attaquer le gouvernement », affirme la responsable syndicale. Selon elle, cette mesure est « presque une déclaration de guerre aux salariés et aux fonctionnaires », a-t-elle tweeté sur X. «  La seule mesure que le gouvernement prétend annoncer aux fonctionnaires, c’est de leur dire qu’on va pouvoir les licencier. C’est comme jeter une allumette sur un baril de poudre », affirme Sophie Binet.  En parallèle, le gouvernement souhaite aussi récompenser les agents les plus méritants et aller vers une individualisation de la rémunération au mérite. « On en connaît les résultats dans le privé. Plus on individualise la rémunération, plus on creuse les écarts entre les femmes et les hommes car ce sont des critères très arbitraires et indirectement discriminants » souligne-t-elle.  Préavis de grève : les JO menacés ?  Dans la foulée de l’annonce de Stanislas Guerini, la cheffe de file de la CGT a annoncé vouloir accélérer le dépôt d’un préavis de grève pour la période du 15 avril au 15 septembre, soit pendant la période des Jeux Olympiques de Paris. « Des jeux oui, mais il faut respecter le cahier des charges », affirme Sophie Binet. « Il n’y a pas de négociations, ni dans le public, ni dans le privé, sur les conditions sociales d’organisation des JO. (...) Il faut que le gouvernement comprenne que la réussite des JO dépend de centaines de milliers de travailleuses et travailleurs dans le pays ». Parmi les revendications syndicales ? Le versement des primes en contrepartie des contraintes particulières demandées aux salariés des JO, le logement et la prise en charge des enfants pour celles et ceux qui vont devoir travailler pendant l’été et le chômage partiel pour celles et ceux dont le secteur sera fermé pendant la quinzaine.  Dans le cadre la réforme sur l’assurance chômage, les négociations entre les partenaires sociaux ont eu lieu la semaine du 8 avril pour faciliter le taux d’emploi des séniors, mais n’ont pas abouti. « Le patronat et le gouvernement se sont mis d’accord dans notre dos pour faire échouer les négociations », estime Sophie Binet.
Européennes, écologie et dette publique, Marine Tondellier est l’invitée du 13 avril 2024
13-04-2024
Européennes, écologie et dette publique, Marine Tondellier est l’invitée du 13 avril 2024
La liste Écologiste pour les Européennes menée par Marie Toussaint est créditée de 8 à 10% d’intention de vote dans les sondages. Ce samedi 13 avril a lieu, pour les Écologistes, un conseil fédéral à huis clos. L’État d’urgence est-il décrété ? Invitée dans les 4 vérités, Marine Tondellier, secrétaire nationale écologiste Europe Écologie les Verts (EELV), se veut rassurante. Elle rappelle le cas Yannick Jadot, qui souffrait d'une faible intention de vote dans les sondages au moment des Européennes de 2019, et qui avait obtenu pourtant un score impressionnant de plus de 13,4% . Si l’objectif est de se laisser de nouveau submerger par cette vague verte, il est aussi « d’envoyer un maximum de députés écologistes au parlement Européen en France et dans les autres pays. » "Il n’y a pas d’écologie sans les écologistes", martèle Marine Tondellier.  Selon une étude de la fondation Jean Jaurès, en ce moment, Raphaël Glucksmann est le candidat de la gauche qui a le plus le vent en poupe, avec des intentions de vote de 11,5%. Pour Marine Tondellier, le problème, avec le candidat émergeant, est que son parti Socialiste n’a pas voté des mesures favorables à l’environnement par le passé. Selon elle, il aurait été impossible de s’allier à ce parti pour ces raisons. Il ne représente tout simplement « pas les couleurs des Verts ». Et ce, notamment, car les Roses sont soutenus par des personnalités ayant soutenus des projets tels que celui de l'autoroute A 69, dont la mise en service est prévue pour 2025 et qui est une « catastrophe » environnementale.  Marine Tondellier dénonce les "mesures discriminantes" du gouvernement  Interrogée sur Emmanuel Macron, la femme politique française n’hésite pas à taper sur cette politique de « Robin des bois à l’envers » du président. « Il fait des mesures qui favorisent les plus  iches et sont humiliantes et discriminantes pour les plus pauvres. » Elle évoque notamment le projet de loi sur la fin du logement social « à vie », évoqué par Guillaume Kasbarian, ministre du Logement. Pour elle, il s’agit juste du « diversion » destinée à détourner les yeux des Français face à la crise du logement social arrivée en 2019 sous le gouvernement Macron. Le chiffre de la dette publique pour 2023 s’élève à 154 milliards d’euros, soit beaucoup plus que prévu. Marine Tondellier alerte sur le fait que pour éponger cette dette, le Gouvernement n’hésite pas à ponctionner le budget écologie, puisant notamment 1 milliard sur le budget MaprimeRénov initialement alloué à la rénovation des logements. "Un scandale".  Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a annoncé mardi 9 avril des concertations avec la collectivité. Il souhaite « lever le tabou » sur divers sujets, notamment celui du licenciement des fonctionnaires, en proposant de le favoriser. « C’est très révélateur. Ce gouvernement n’aime pas les fonctionnaires, n’aime pas la fonction publique. Parce qu’il le sabote au quotidien », argue l’élue, qui tient en tout cas à « apporter son soutien et sa solidarité au nom de [son] parti à tous les agents publics de ce pays, qui le méritent. »
Crises des agriculteurs : et maintenant ? - Marc Fesneau est l'invité des 4V du 12 avril 2024
12-04-2024
Crises des agriculteurs : et maintenant ? - Marc Fesneau est l'invité des 4V du 12 avril 2024
Les préparatifs des Jeux Olympiques d’été 2024 se poursuivent. Et il reste encore de nombreux réglages avant le coup d’envoi le 26 juillet prochain. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, doit se rendre en Seine-Saint-Denis ce vendredi 12 avril 2024, avec les services de sécurité sanitaire. En effet, 12 millions de repas seront servis aux spectateurs, aux athlètes, au personnel et aux journalistes présents sur les sites. Il est donc impératif de verrouiller le dispositif pour éviter tout risque d’intoxication alimentaire qui pourrait sérieusement entraver le bon déroulé des événements. « On renforce les services. C’est 31 personnes en plus dans les services, en plus des 5800 agents qui assurent la sécurité sanitaire et alimentaire, pour faire en sorte que les choses se passent dans la meilleure configuration possible. C’est près de 6000 agents et un demi-milliard d’euros consacrés à la sécurité sanitaire », rappelle Marc Fesneau. Haut lieu de la gastronomie, la France est donc attendue au tournant par les spectateurs étrangers. À cette occasion, le ministre souhaite d’ailleurs mettre en valeur les produits français et le savoir-faire agricole, ce qui justifie une attention toute particulière. Pour ne prendre aucun risque, 1500 contrôles ont déjà été réalisés en périphérie des sites olympiques. Et le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ne compte s’arrêter là : « Cette année on va doubler le nombre de contrôles au global. Ce n’est pas lié qu’aux JO. C’est l’objectif de cette réforme de la police de la sécurité sanitaire. C’est 50 000 contrôles de plus en 2024 » explique notre invité. Dans le viseur des contrôleurs, les établissements et restaurateurs craignent des sanctions de plus en plus sévères et une tolérance zéro. Sur ce point, Marc Fesneau félicite la pédagogie des agents qui traitent au cas par cas, de la simple mise en garde aux mesures plus coercitives en cas de graves manquements.  Crise agricole : et maintenant ?  Depuis quelques semaines, la gronde des agriculteurs résonne sur tout le territoire. Après avoir sillonné les routes de France pour occuper les lieux incontournables de la capitale, la situation ne semble pas s’être apaisée. Ces derniers ont interpellé Emmanuel Macron afin d’obtenir des mesures concrètes pour augmenter leurs revenus. Le président de la République avait promis, à l’issue du Conseil des ministres et en amont du salon de l’Agriculture du 24 février au 3 mars 2024, de les recevoir à nouveau. Dans la foulée, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé une série de 10 nouvelles mesures de simplifications administratives pour « apporter des réponses d’urgence ». Ce qui reste nettement insuffisant à en juger les dernières manifestations du Tarn-et-Garonne. Malgré la main tendue du chef d’État quelques mois plus tôt, l’Élysée semble aujourd’hui faire la sourde oreille. Un acte manqué que dément purement et simplement Marc Fesneau. « On a présenté le projet de loi. On continue de travailler pour le monde agricole. Et l’idée, c’est que le Président puisse les recevoir pour leur donner sa vision au-delà des mesures conjoncturelles ». Parmi les engagements annoncés par le chef de l’exécutif, « un prix plancher filière par filière » dit-il, duquel les transformateurs ne peuvent pas acheter et les distributeurs ne peuvent pas vendre. « Une mission a été lancée avec deux parlementaires pour faire en sorte qu’on nous dise quelles sont les améliorations qu’on peut faire dans Egalim. Il y a un certain nombre de grands distributeurs qui dévoient la loi avec des centrales d’achat européennes. Deuxième élément, c’est de construire filière par filière plus que ça ne l’est encore, des indicateurs qui permettront de faire en sorte qu’on est une marche en avant du prix » précise Marc Fesneau.  Face au déficit de 5,5%, bien au-dessus des prévisions gouvernementales, l’exécutif planche sur les budgets pour économiser 10 milliards d’euros supplémentaires à faire dès cette année. Le ministère de l’Agriculture va-t-il devoir revoir sa copie et supprimer les aides prévues pour les agriculteurs ? « Le budget du ministère de l’Agriculture, c’est un milliard d’euros supplémentaires. On a gagné 25% de notre budget cette année sur la planification écologique en particulier. En net, le budget de l’agriculture n’aura jamais été aussi élevé cette année que de tout temps » nuance notre invité bien qu’il concède avoir des efforts à faire. Les finances publiques deviennent un vrai sujet de la campagne des Européennes où chaque parti essaie d’en tirer profit en proposant tour à tour des solutions de sortie de crise. Et la liste de la majorité est nettement devancée par celle du Rassemblement National dans les sondages. « Cette campagne a du mal à intéresser nos concitoyens. Il faut qu’on montre à quel point les solutions aux problèmes que nous rencontrons sont au niveau européen » explique le ministre. Mis dos à dos avec le RN, ce dernier pointe du doigt « la stratégie d’évitement » de ses principaux adversaires qui, selon lui, agitent davantage les peurs et la colère des Français.
Depardieu « Une affaire très française » - Raphaëlle Bacqué est l'invitée des 4V du 11 avril 2024
11-04-2024
Depardieu « Une affaire très française » - Raphaëlle Bacqué est l'invitée des 4V du 11 avril 2024
Ce jeudi 11 février, le 77e Festival de Cannes s’apprête à dévoiler sa sélection officielle. Et à chaque cérémonie, sa polémique. De Roman Polanski à Harvey Weinstein, les langues se délient sur le tapis rouge. Cette année ne devrait pas faire exception à la règle et devrait raviver l’affaire Depardieu.  Passé de la lumière aux ténèbres, la tête d’affiche des Valseuses est aujourd’hui mise en examen pour viol et visée par plusieurs plaintes. Raphaëlle Bacqué nous plonge dans les arcanes judiciaires dans « Une affaire très française », une enquête inédite co-signée par Samuel Blumenfeld et publiée chez Albin Michel. Cette journaliste cherche avant tout à comprendre comment cet artiste iconique s’est auto-détruit non seulement par ses nombreux débordements envers la gent féminine notamment dans le reportage de Yann Moix, resté sous scellé jusqu’à ce que Complément d’Enquête n’en révèle quelques extraits, mais également par sa façon de frayer avec tous les dictateurs de la planète. « C’était très étonnant qu’un homme qui symbolise autant notre culture française s’abaisse de cette façon là » constate notre invitée.  Dans cette enquête tour à tour à charge et à décharge, Raphaëlle Bacqué a interrogé de nombreuses figures de cinéma qui avaient pour certains déprécié, admis, parfois couvert le comportement obscène de l’acteur. Alors a-t-on passé sous silence les actes délictueux de ce poids-lourds du cinéma sous prétexte qu’il pesait plusieurs millions ? « À la fois il suscitait l’admiration, et aussi effectivement, il a porté pendant des années l’industrie cinématographique française. Sur son seul nom, on pouvait monter des projets. Il a tourné avec les plus grands metteurs en scène. Jusqu’à l’orée des années 2000, il a eu ce pouvoir qu’aucun autre acteur de sa génération n’a eu » explique cette journaliste et grand reporter au Monde. Pourtant, les frasques de Depardieu et ses présumés passages à l’acte sont des secrets de polichinelle. Un épisode particulièrement trouble est remonté à la surface pour accabler un peu plus le comédien. En 1991, alors qu’il est sur le point de recevoir un Oscar, Gérard Depardieu admet ouvertement avoir observé voire même participé à un premier viol à l’âge de 9 ans. Une séquence qui l’avait définitivement conduit sur liste noire aux États-Unis. Ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre son ascension en Europe. Politiques et artistes avaient même pris fait et cause pour l’interprète de Cyrano de Bergerac : « On l’a défendu au contraire. Tous les responsables politiques, les acteurs de l’époque ont défendu Gérard Depardieu comme si on attaquait le pays tout entier […] on a protégé, excusé Gérard Depardieu alors qu’on aurait dû se questionner dès ce moment-là » se remémore notre invitée.  Malgré des accusations gravissimes, l’acteur se mure dans le silence et a refusé de répondre aux sollicitations de Raphaëlle Bacqué qui a trouvé à chaque fois porte close depuis le début de l’affaire. Et difficile pour cet ancien mastodonte de passer incognito dans les rues de la capitale. Alors, dans quel état d’esprit se trouve aujourd’hui l’acteur ? « Il est surtout très seul. Jusqu’ici il a été beaucoup soutenu par le milieu du cinéma mais peu à peu les pétitionnaires ont retiré leurs signatures. Il est de plus en plus isolé ». Quelques outsiders continuent de soutenir Gérard Depardieu à l’instar de la réalisatrice et scénariste Josée Dayan qui s’est même exprimée dans l’œuvre de Raphaëlle Bacqué. Fin 2023, Emmanuel Macron avait choqué sur le plateau de C à vous. Le chef d’État n’avait pas hésité à défendre l’acteur, victime selon lui d’une « chasse à l’homme ». Mais une phrase avait provoqué un véritable tollé lorsque ce dernier affirmait que Gérard Depardieu rendait fier la France. « Il rend fier la France, c'est difficile aujourd’hui. Il a incarné notre pays mais en revanche depuis quelques années, il n’a cessé de s’auto-détruire et de dégrafer ce qu'il était » soutient Raphaëlle Bacqué. Si Gérard Depardieu a pendant longtemps méprisé le président de la République en ne répondant pas à ses appels du pied, il avait finalement fait machine arrière après le matraquage médiatique pour tenter de fédérer tous ceux qui pouvaient le défendre.   Depardieu : ses liaisons dangereuses  Si Gérard Depardieu s’est longtemps désintéressé de la politique française, il avait mis main basse sur les dictateurs à travers la planète. De sa célèbre poignée de mains à Fidel Castro, à son soutien à Kadyrov en Tchétchénie, sans oublier sa proximité douteuse avec Vladimir Poutine, on sait que l’acteur a toujours eu un penchant pour le pouvoir et l’argent. Dans son livre, Raphaëlle Bacqué écrit « Un pauvre qui devient riche n’est pas un riche comme les autres. Gérard mène grand train mais on dirait un paysan parvenu. Il monnaye tout ». « Il a fait beaucoup d’affaires dans toutes ces dictatures de l’Est et aussi à Cuba mais il aime aussi la fréquentation des grands, des figures autoritaires. Il a toujours fréquenté ces dictateurs qui eux l’ont utilisé pour leur communication personnelle » explique notre invitée qui dénonce l’instrumentalisation délibérée de Depardieu.
Européennes et fonction publique, Clément Beaune est l’invité du mercredi 10 avril 2024
10-04-2024
Européennes et fonction publique, Clément Beaune est l’invité du mercredi 10 avril 2024
Stanislas Guérini, Ancien ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de France, a annoncé ce mercredi 10 avril dans Le Parisien vouloir « lever le tabou du licenciement des fonctionnaires ». Un sujet hautement inflammable que Clément Beaune, député de Paris (Renaissance) approuve. Invité des 4 vérités, il parle de la fonction publique comme d’un secteur qui doit évoluer. « Il faut tout mettre sur la table, notamment les questions de formation, de responsabilité (…) Et il faut remettre plusieurs règles en question. ». Le déficit public de la France pour 2023 est abyssal : il a atteint 154 milliards d’euros, soit beaucoup plus que prévu. Le gouvernement prévoit des économies majeures pour compenser, au moins 10 milliards cette année, contre 20 l’an prochain. Pour l’homme politique, s’il y a certes un « effort à faire » de la part notamment des dépenses publiques et des collectivités, il n’y a pour autant « pas matière à s’inquiéter ». Clément Beaune a payé de son poste au gouvernement le fait d’avoir critiqué la loi immigration. Il a en effet été limogé vendredi 9 février après avoir exprimé son désaccord. Malgré tout, l’ancien ministre n’exprime ni rancœur ni incompréhension. « C’est la règle du jeu ». Les économies pour compenser la dette sur le « dos » des chômeurs ? Parmi les économies prévues pour compenser la dette, certaines seront faites sur l’indemnisation des chômeurs. Gabriel Attal prévoit de réduire la durée de leur indemnisation de 15 à 12 mois. « Il ne faut pas que ce soit une réforme d’économies à faire sur le dos de certains », alerte Clément Beaune. « Il va y avoir une discussion avec les partenaires sociaux dans les mois qui viennent », signale celui qui se dit plutôt défavorable à cette réforme. Clément Beaune, comme Gabriel Attal, viennent tous les deux de l’aile gauche de la macronie. Que reste-t-il aujourd’hui d’ancré à gauche chez le Premier ministre de la France ? Clément Beaune parle notamment d’un combat européen « » social, écologique, social-démocrate ». Ce mercredi 10 avril 2024, le parlement européen va se prononcer sur le pacte asile immigration, qui divise la droite et la gauche. L’homme politique parle d’un texte qui défend une ligne d’efficacité au niveau européen » et un « accueil solidaire des demandeurs d’asiles ». Clément Beaune est porte-parole de Valérie Hayer dans la campagne Européennes 2024. Les sondages publiés hier soir par le Figaro et réalisés par l’IFOP placent cette dernière à 18,5% d’intentions de vote. Le porte-parole pense pouvoir encore inverser la dynamique grâce à la « conviction européenne » de son parti. « On va faire des propositions très précises dans les prochaines semaines » , promet-il. Quel argument pour dissuader les jeunes de voter pour le RN ? « Regardez-bien, allez voter, et ne votez pas pour les partis qui sont contre vous ! », leur dit Clément Beaune.